Ce qui frappe de qu’on arrive au Maroc c’est la lumière. Ici l’air est transparent comme dans le ciel d’un pays du nord, mais les couleurs sont plus douces, plus chaudes. Ce sont les couleurs de la terre et de la mer. Et l’on les retrouves continuellement, l’ocre et le bleu, dans les villes impériales: à Fès comme à Mekhnès ou à Rabat, dans les médinas aux ruelles étroites, dans les suks bourrés de monde, dans les laboratoires des artisans.Naturellement, il ne faut pas oublier la splendeur des palais superbes et des mosquées aux toits recouvertes d’or et de céramiques multic
olores, et dont les murs rappellent des broderies au croquet. Dans la plupart d’entre elles, l’entrée est interdite aux non musulmans, pourtant, dans le cas où il est permis d’entrer, il faut être décemment habillés et, surtout, attention: pas de chaussures !Enfin, l’âme du pays : Marrakech, l’ancienne capitale. Le spectacle de la ville entourée par les murs teintés de rouge au couché du soleil est inoubliable. Mais, comme disait l’écrivain Paul Bowles, Marrakech « ne serait qu'une ville comme les autres » sans la place
Jema’a-el-Fna : jongleurs, acrobates, charmeurs de serpents, mangeurs de feu, ce lieu est pleine de vie et également il est éloignée dans le temps et dans l’espace, emblème d’un monde disparu. 